Olivier Henry
Chercheur au WYSS Institute
Mercredi 23 avril – de 18:00 à 20:30PM
Résidence du Consul Général de France
194 Brattle Street Cambridge, MA 02138 (MAP)
PRESENTATION IN FRENCH – NETWORKING TO FOLLOW
La Présentation:
Le modèle utilisé par les sociétés pharmaceutiques pour développer de nouveaux médicaments s’essouffle. D’une part, les études cliniques requièrent plusieurs années d’efforts et l’analyse des composés peut coûter plus de 2 millions de dollars. D’autre part, de nombreux animaux perdent la vie pour un processus qui, souvent, ne permet pas de prevoir les réponses sur l’humain, ces modèles animaux traditionnels n’étant pas a-mêmes d’imiter exactement la physiologie humaine. Pour ces raisons, l’industrie pharmaceutique essaie de nouvelles voies pour présélectionner des médicaments candidats en laboratoire.
La solution de Wyss
Des chercheurs de l’Institut et une équipe pluridisciplinaire de collaborateurs conçoivent des puces électroniques qui simulent la microarchitecture et les fonctions des organes vivants, tels que le poumon, le cœur, et l’intestin. Ces puces électroniques, appelées « organs-on-chips », peuvent le cas échéant devenir une alternative précise aux essais traditionnels sur animaux. Chaque « organ-on-chip » se compose d’un polymère flexible et transparent de la taille d’une clé USB, qui contient des canaux microfluidiques creux doublés de cellules humaines vivantes. Ces microdispositifs étant transparents, ils permettent d’observer le fonctionnement intérieur des organes humains.
“Lung-on-a-chip” et “Gut-on-a-chip”
Les chercheurs du Wyss Institute cherchent à relier 10 organs-on-chips humains afin d’imiter la physiologie du corps entier. Le système intégrera les « Lung-on-a-Chip » et «Gut-on-a-chip » humains de l’Institut. Au total, ils cherchent à construire dix organs-on-chips humains différents et à les relier entre eux sur un instrument unique. L’instrument contrôlera l’écoulement des fluides et la viabilité cellulaire, tout en permettant des observations en temps réel des cellules cultivées et l’analyse des fonctions biochimiques complexes. Ce « human-on-a-chip » instrumenté sera utilisé pour évaluer rapidement les réponses aux médicaments candidats, permettant de fournir des renseignements cruciaux sur leur sécurité et efficacité.